(C'est le nom de la charmante association qui essaye
de sauver la non moins charmante commune d'Ytot.)
C'est mon dernier mois
à l'Essec, et je suis content de partir. Non parce que le monde de l'entreprise
m'attire, mais parce que l'école m'est devenu déplaisante.
L'organisation
des cours et du cursus va faire de nous des techniciens, des gens qui savent analyser
des chiffres et
c'est tout. Imbus de leur connaissance, imbus de leur diplôme,
sans aucune capacité d'écoute, l'Essec va produire de la chair à
canon pour Arthur et autres boîtes sans âme.
Le but recherché
par l'administration est particulièrement bien atteint: hausse substantielle
des coûts de scolarité de 5000 Frs, mort de la vie associative, développement
de l'apprentissage. C'est bien ! Les mois à venir risquent vraiment d'être
difficiles à vivre.
Je le sais, chaque promo qui part dit chaque
année la même chose, mais malheureusement, c'est vrai, j'ai pu voir
les conditions de vie se dégrader de façon importante en trois ans.
J'ai eu le temps de perdre la foi.
Vous n'avez pas idée comme la
foi peut s'user avec des genres de remarque "Il n'y a pas assez d'argent
pour payer les profs de FJN, c'est pour cela qu'il y en a si peu, et si jamais
on augmente leur enveloppe, le département marketing va hurler, alors,
on fait rien".
Finalement, comme le suggérait une publicité
de reflets il y a quelques temps, nous sommes des produits, et nous n'avons pas
plus de valeur pour l'administration que celle de notre salaire à la sortie
de l'école.
Adieu donc