Accueil Historique Membres Archives En hausse/ En baisse ImpertiNet Dico Forum

Prix Nobel
du meilleur site du Vexin

   
  
 

1994

 
Le WEI d'Erostrate


Husserl avait raison - l’hylétique pure se subordonne à la phénoménologie de la conscience transcendantale. Et dire qu’il m’aura fallu attendre la fin de mon week-end d’intégration, dans le fatras suintant du train discothèque, pour saisir ce truisme esotérique. Je sais, j’ai honte. Ah, je me revois reprendre mes esprits et humer l’air renouvelé de la station Rieupeyroux au travers des vitres poisseuses de cet espace rétréci et branlant. Ah... ce débat avec Matthieu D(i). (E2, Smoke on the water) m’avait épuisé. Vidé. J’étais vidé comme mon dixième verre. La chaleur oppressante sans doute, et ce sol instable qui se dérobe sous vos pieds, vous poussant à emprunter de guignolesques poses. Et pourtant je suis un type assez brillant... du moins selon mes potes de l’ESCNA. Ça doit sans doute venir du fait que je suis perspectiviste dans l’âme et apollinien dans les faits... vous voyez quoi, le mélange (Burp !) détonnant d’un première année type, innocent et idéaliste.
Tiens Freyk, tu m’sers un autre jus de tomate, j’arriverai jamais à finir mon article sinon. Merci.
Je ne touche plus à l’alcool depuis le WEI... ou peut-être depuis moins longtemps. Les caresses basalmiques de l’alcool m’ont entamé... leur fidélité rampante m’ont achevé. C’est terrible ce que... Eh dis Freyk ! le sel de céleri c’est pas fait pour les chiens ! Bordel, incroyable ce Frédéric Panel (E2, Solidarité !) - le responsable Pampryl, Joker et Champomil des happenings que vous réserve Fanatic - depuis qu’il prépare assidûment le WEI, qui, aux dires des 2ème et 3ème année, sera moins bien que l’année dernière... pasque tout fout le camp ma bonne dame !
Alors c’est quoi ce foutu WEI ? Est-ce qu’on s’y amuse ? S’y fait-on bizuter ? Avant toute chose, mettons les points sur les “ i ”, les accents sur les “ a ” et les “ e ”, et rendons à César ce qu’il a égaré : comme tous les ans, ce week-end dure 4 jours et tombe - je vous le donne en mille - en fin de semaine ! La semaine d’avant, vous vous serez inscrits par groupes pour les chambres du village-vacances désert que vous allez envahir. Petit conseil : évitez de vous mettre avec un type qui serait susceptible de ramener 2 ou 3 filles par nuit dans son lit ; ça vous rendrait un chouia aigri et vous priverait du sommeil régénérateur dont a besoin tout un chacun. Bon passons. L’attente interminable sur le quai de la gare (après la prise d’otage du RER par 400 Essecs) est idéale pour entamer des discussions existentielles avec d’autres E1:
“ T’es à l’ESSEC ? ”, “ T’as eu combien aux tests ? ” ou “ Excusez-moi de vous demander pardon Mademoiselle, mais est-ce à vous ces deux protubérances mamelaires qui dardent avec provocation ? ”. Ce qui se passe dans le train, à l’aller ? Je ne m’en souviens plus. Benoît D. (E2, Shinnead O’Connor) me dit que les gens boivent vraiment trop et que c’est mal, que les corps se frottent éhonteusement, que ça baise par-ci par-là, que des 3ème année foutent la merde et que les 2ème année tentent de se faire le plus de E1 possible. Ah bon, c’est tout ? Alors j’ai rien raté ! Arrivée tôt le matin, les chaussures qui poissent, la chemise qui colle, les yeux bouffis et l’haleine chargée. On dort peu car 4 jours c’est très court . Hop ! petit déjeuner et pétanque pour les provinciaux [Matthieu D(i). (E2, Bob Marley) me signale que “ c’est celui qui l’dit qui l’est ”], plage, volley, VTT, paintball et glande pour les autres. Le tout ponctué d’apéros Pastis (re-Burp !) toutes les trois heures... Le soir : pécho, techno, mivo - la tryptique infernale !
Le pied, c’est qu’il n’y a pas de bizutage. La belle vie quoi ! Du moins jusqu’au lundi matin, car lundi matin, les profs sadiques et trop payés de l’ESSEC vous attendent au tournant. Pas question d’être absent ! Sinon une croix ! Et trois croix, pas d’UV !! (bon maintenant je peux vous le dire, le Bureau de l’Impert n’est pas allé en cours ce jour là, faut pas pousser non plus - solidarité !).
Ah, j’allais oublier un petit détail de rien. Tous les ans, les “ anciens ” du Foy’s pourrissent le WEI en pissant dans la piscine, en vous réveillant à l’aube en défonçant votre porte, en exhibant leur bistouquette (seule partie de leur corps que l’alcool n’a pas gonflée), en gueulant plus fort que le BDE ou en se saoûlant la gueule à outrance.
Toutefois, la nouvelle équipe est adorable. Laissez leur une chance et ne vous offusquez pas si une petite ‘stouquette vient à vous chatouiller le dos... ce n’est jamais que pour de rire... même si ce n’est pas drôle du tout.
En conclusion, le WEI est mythique et reste un bon souvenir après coup, même si l’on fait mieux dans l’amusement.

PS : Freyk me dit de vous dire que l’hylé est la matière de la sensation considérée comme pur donné, indépendamment de son sens intentionnel - sinon on ne comprend rien du tout à l’article. Il est adorable... mais il commence vraiment à prendre les gens (vous en l’occurence) pour des cons depuis qu’il est au BDE...

Erostrate
 
© impertinent - conception www.paobang.com - infos légales